Opérer une véritable transition énergétique
La Belgique se doit de rattraper son retard par rapport à la moyenne européenne pour rejoindre les pays les plus avancés en matière de production d’énergie de sources renouvelables, tant pour valoriser son potentiel avec la plus grande efficacité possible que pour maîtriser ces nouvelles technologies, créer de nombreux emplois et ainsi être un moteur dans cette nouvelle évolution industrielle.
En 2012, notre pays a importé près de 94 % de l’énergie qu’il consomme (sous forme de produits pétroliers, de charbon, de gaz naturel, d’uranium …). Grâce à l’action des écologistes, le développement des énergies renouvelables a permis et permettra aussi de réduire la dépendance énergétique de la Belgique [1].
Aujourd’hui, les infrastructures énergétiques européennes, dont les belges, sont vieillissantes et doivent être renouvelées. Cela signifie que des investissements conséquents devront quoi qu’il en soit être consentis, quelle que soit la source d’énergie choisie. Ces investissements seront structurants pour les décennies à venir. C’est pourquoi il importe de poser aujourd’hui les choix les plus pérennes, les plus justifiés sur les plans environnemental et économique. Et en la matière, aucune source d’énergie ne présente autant d’avantages que les sources renouvelables d’énergies.
C’est pourquoi les instances européennes ont fixé un objectif de 13 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie d’ici 2020, sur le territoire belge, dans le cadre du « paquet 3×20 ». L’action des écologistes a permis de porter cet objectif à 20 % d’ici 2020 en Wallonie, dont 8 000 GWh d’électricité de source renouvelable.
Pour Ecolo, cet objectif devrait être porté au niveau belge à 35 % en 2030 par une augmentation des crédits de recherche et développement, par un soutien coordonné aux entreprises du secteur, par la fixation d’objectifs sectoriels (électricité et chaleur, logements, entreprises, agriculture) ambitieux et par la participation active de la Belgique dans de grands projets internationaux.
Pour y parvenir, Ecolo formule une série de propositions.
[1] En 2 000, la Belgique importait 99 % de son énergie.